Love Me
Marina Otero & Martín Flores Cárdenas
- Danse
- Performance
Après l’explosif "Fuck Me", Marina Otero change de ton et propose "Love Me", une performance hybride et minimaliste. Sans artifice et sans filet, elle revient au-devant de la scène pour nous parler à présent d’amour. Elle poursuit son projet autofictionnel "Recordar para vivir", où elle fait de sa vie un objet d’investigation, un théâtre sans fin.
« Fuck Me et puis Love Me. Baisons d’abord, puis parlons d’amour. Le sexe est corps. L’amour n’est pas tant un corps qu’un temps. Ou peut-être que l’amour est un corps qui retient le temps. »
Imaginé de concert avec le metteur en scène et dramaturge Martín Flores Cárdenas, ce solo traite de la violence que Marina Otero porte en elle. Créé en mars 2022 à Buenos Aires en guise d’adieu au pays qu’elle a quitté il y a un an, le spectacle prend place dans un dispositif sobre. En constante évolution, le contenu rassemble les aveux d’un·e étranger·e. « Nous, les migrant·es, devenons accro à l’évasion. Notre identité est le chemin car le pays que nous avons quitté n’existe plus. »
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Tout repose sur la puissance de la présence scénique de la performeuse. Assise face au public, muette, Marina Otero présente, sur un écran, ses « intentions anxieuses » : son besoin de danser, ses amants, les séparations, les souvenirs d’enfance, sa décision de quitter l’Argentine et de devenir une migrante pour une vie meilleure. L’autobiographie vient éclairer le travail d’un corps, ce corps comme œuvre et fin en soi. Le texte de Love Me, autoréférentiel autant qu’analytique, est parsemé de couches. Dans le noir, Marina Otero se déshabille, réfléchissant son incapacité à aimer, son travail dans la douleur, son histoire familiale pleine de violence et dont elle hérite. « Offrant son corps après son âme, elle se laisse emporter par les rythmes d’une musique endiablée, entre en transe libérant le monstre sensuel, charnel, brutal qui sommeille au plus profond d’elle. » (L’Œil d’Olivier) Une performance, pleine de surprises, en forme d’aveu, un acte d’abandon, un adieu à toute cette violence.
ARGENTINE
À partir de 18 ans.
En français (le texte projeté lors de la représentation est uniquement en français).
Avertissement :
Des effets stroboscopiques sont utilisés pendant le spectacle.
Avec Marina Otero
Texte et mise en scène Marina Otero et Martín Flores Cárdenas
Traduction française Fanny Ribes
Création lumières Matías Sendón
Illustrations Martín Flores Cárdenas
Production Mariano de Mendonça, Marcia Rivas et Casa Estudio Teatro
Production déléguée Nicolas Roux & Lucila Piffer – OTTO Productions
Avec le soutien du WBI
© Nora Lezano