Whispers
Cie Mossoux-Bonté
- Accueil
- Danse
- Théâtre visuel
Sur scène, se tient une femme, personnage déboulant d’un conte trouble. Ses gestes entrent progressivement en résonance avec les vibrations ambiantes et des apparitions insolites. Dans "Whispers", « murmures » en anglais, Nicole Mossoux choisit comme partenaire de jeu le son, réalisé en direct, et offre un spectacle étrange et habité, de bout en bout.
Au centre du plateau, une femme seule. Seule ou peut-être pas. Il semble que l’espace soit hanté. En témoignent des présences furtives, des sons larvés et puis des figures fantomatiques qui surgissent çà et là, prenant de plus en plus de place, nous chuchotant à l’oreille, se dressant dans l’image comme les gardiennes d’un secret. Serait-ce ces mânes qui errent sans fin et troublent notre présent avec un irréparable passé ?
Une femme se tient là et ne sait plus ce qui parle en elle, de son propre vécu ou de celui de ses ancêtres. Elle tente de décrypter ces bruissements qui ressemblent furieusement à un complot contre le vivant. Quelle issue choisir, comment sortir de la chaîne des générations, comment vivre une aube qui ne soit empruntée à la nuit ?
Nicole Mossoux, qui a exploré dans différents spectacles le rapport à la marionnette, à l’ombre ou à l’objet manipulé, est cette fois en prise avec le monde du sonore. Comme en écho à ses gestes, on entend différents éléments grincer, crisser, claquer, se manifester. Paraissant empruntée à un tableau de Vermeer, elle quitte et retrouve inlassablement le même point, emmène, comme s’extirpant de son corps, des silhouettes animées : ectoplasmes hâtifs, spectres dégingandés qui surgissent, importuns, avec des intentions pour le moins troubles. Les sons produits en direct – par Mikha Wajnrych et Thomas Turine – leur donnent une consistance paradoxale, quand c’est le personnage vivant qui s’efface, à l’instigation des fantômes qu’il a produits. Le sonore devient alors trompe-l’œil.

© Mikha Wajnrych
Grande salle
À partir de 16 ans
Conception et interprétation Nicole Mossoux
Chorégraphie et mise en scène Nicole Mossoux
En collaboration avec Patrick Bonté
Bruitage et objets sonores Mikha Wajnrych
Microphonie, musique live et régie son Thomas Turine
Costumes Colette Huchard
Maquillage Jean-Pierre Finotto
Scénographie Johan Daenen
Lumière Patrick Bonté
Régie lumière David Jans
direction technique Jean-Jacques Deneumoustier
Une production de Compagnie Mossoux-Bonté, avec le soutien du Théâtre de la Balsamine, du Théâtre Le Passage (Fécamp), de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service de la danse et de Wallonie-Bruxelles International
Mardi 3 février, à 19h15 (entrée libre) :
Projection à la salle l’Envers de Intempéries, un film de la Cie Mossoux-Bonté (durée : 24′). Quand les certitudes s’effondrent et que les êtres familiers semblent participer à un grand complot.
Pour fêter les 40 ans de la Cie Mossoux-Bonté, nous reprenons deux de leurs spectacles : Whispers créé en 2015 et Histoire de l’imposture créé en 2013. Retrouvez toutes les dates de représentations prévues pour les 40 ans de la Cie Mossoux-Bonté à Bruxelles et en Wallonie sur mossoux-bonte.be