When I saw the Sea
Ali Chahrour
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"When I saw the Sea" donne voix aux innombrables travailleuses domestiques migrantes au Liban. Naviguant entre l’exploitation et la liberté, la mort et la célébration provocante de la vie, trois femmes chantent sans crainte, avec leurs corps, une berceuse faite de
feu, d’amour et de justice.
Le 27 septembre 2024, au milieu d’un conflit dévastateur, les travailleuses domestiques migrantes au Liban, déjà vulnérabilisées par les récentes crises, ont été laissées pour compte par leurs employeur·ses fuyant le pays. Sans passeport ni effets personnels, totalement délaissées par l’État libanais et exposées aux bombardements, elles ont lutté pour trouver un abri. Contraintes de chercher refuge au bord de la mer à Beyrouth, elles ont alors aperçu la mer pour la première fois, cet horizon infini de liberté.
Ali Chahrour dévoile les cauchemars du système de Kafala. Cette sorte de « parrainage » permet aux particuliers et aux entreprises au Moyen-Orient de contrôler presque entièrement l’emploi et le statut migratoire des travailleur·ses étranger·es, venu·es d’Afrique ou d’Asie. En place depuis des décennies, ce mécanisme est très controversé en raison de l’exploitation systématique, des salaires dérisoires, des conditions de travail déplorables et des abus, notamment la discrimination raciale et la violence sexuelle. Il se rapproche à s’y méprendre de l’esclavage moderne. Au fil des années, des centaines de travailleuses domestiques migrantes sont mortes. Pourtant, certaines femmes ont survécu, ont choisi de rester au Liban et, malgré leur statut juridique précaire, sont devenues militantes.
À travers un puissant voyage théâtral et musical d’une énergie organique et cinétique, When I saw the Sea réunit trois femmes militantes. Le spectacle explore les luttes, la résistance et célèbre le courage et l’héroïsme des travailleuses migrantes au Liban. Accompagnées par la musique de Abed Kobeissy et du chant de Lynn Adib, ces trois femmes résilientes partagent leurs expériences par le mouvement et la voix, exposent les injustices du système du travail et revendiquent le changement. Zena, Tenei et Rania occupent la scène, dansant non seulement leurs propres histoires, mais aussi celles de nombreuses autres, situées à l’intersection d’une terre en feu et de la mer Méditerranée.
En co-présentation avec le Kaaitheater.

© Lea Skayem
Grande salle
À partir de 14 ans
En arabe, amharique et anglais, surtitré en français et anglais
Mise en scène et chorégraphie Ali Chahrour
Interprètes Zena Moussa, Tenei Ahmad, Rania Jamal
Musique composée et interprétée par Lynn Adib, Abed Kobeissy
Assistant à la mise en scène et à la chorégraphie Chadi Aoun
Conception de la lumière et direction technique Guillaume Tesson
Designer sonore Benoît Rave
Scénographie Guillaume Tesson, Ali Chahrour
Assistant au directeur technique Pol Seif
Responsable de la communication Chadi Aoun
Relecture Hala Omran
Directeurs de production Christel Salem, Chadi Aoun
Graphisme Christina Atik
Traduction en français Marianne Noujeim
Une production de Ali Chahrour | En coproduction avec Festival d’Avignon, Ibsen Scope, HAU Hebbel am Ufer, Berlin, Arab fund for arts and culture (AFAC), Al Mawred al Thaqafi, DeSingel Anvers, Domino Zagreb/Perforations Festival, Holland Festival, Théâtre Zürcher Spektakel, Théâtre Al Madina | Avec le soutien de Théâtre Beryte, L’Institut Français de Beyrouth, Wicked Solutions, WASL Productions, Beit el Laffé, Orient 499, Raseef, Beyrouth, Houna Center, Théâtre Zoukak | Remerciements Viany Ngemakoue, Sophie Ndongo, Jouma Fayé, Mariam Sesay, Sarie Teshome, Aisha Temam, Raheel Teshome, Mihret Birhane, Laurentine Mbekati, Mohana Ishak, Hussein Hajj, Abdallah Hatoum, Anthony Sahyoun, Ali Khedr, Eric Deniaud, Chrystèle Khodr, Raymond Zakaria, Hind Hamdan, Kafa, Megaphone, Seenaryo, Daraj Media, Hammana Artist House | Création au Festival d’Avignon du 05 au 08 juillet 2025.