Moutoufs
Kholektif Zouf
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Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Mais que faire quand le « d’où l’on vient » n’a jamais vraiment été donné ? Cinq acteurs et actrices belges de père marocain tentent d’explorer ensemble cette part d’ombre et interrogent leurs origines, traversées par l’impact des maux générés par les clichés, la transmission et le poids des silences. Joué pour la première fois en 2018 et, depuis, sur de nombreuses scènes de théâtre, "Moutoufs" tente de comprendre ce qui forge une identité.
Dans la cour de récré, on traitait Myriem Akheddiou, Jasmina Douieb, Monia Douieb, Hakim Louk’man et Othmane Moumen de moutoufs, une insulte bruxelloise pour désigner les marocain·es. Aujourd’hui, devenu·es hommes et femmes de théâtre, ils et elles en rient, mais seulement aujourd’hui. L’attaque elle-même manquait sa cible car, né·es d’un papa marocain et d’une maman belge, ils et elles se sentaient toujours partagé·es entre deux mondes… plutôt des semi-moutoufs. Ce spectacle, c’est l’histoire de cinq Belges qui ont un père marocain. Ça aurait pu être l’histoire de cinq Marocain·es qui ont une mère belge… Sauf que non, justement… Mais pourquoi ?
Pour répondre à cette question, Hakim, Jasmina, Monia, Myriem et Othmane ont interrogé leurs pères et leurs mères et, tels des saumons, ont remonté la rivière de leurs identités. Les cinq zinnekes partagent, à travers une écriture collective et polyphonique, les fruits de leurs enquêtes, les mettant face aux mosaïques intimes sur lesquelles ils et elles ont tenté de se construire : clichés, malaises, rejets, silences, évidences, histoires vraies ou fantasmées… On garde quoi d’un héritage peu ou pas transmis ?
Pour représenter ce voyage, cinq cabines de photomaton, comme cinq intimités dans l’espace public, cinq petites maisons identitaires qu’ils et elles portent tels des escargots. Avec tendresse, humour et justesse, Moutoufs pose un regard sur la mixité des origines, sur cette part d’héritage qui ne parvient jamais, sur ces traces qui se perdent entre générations, sur ces manques qui altèrent nos intimités et sur lesquels on ne se construit qu’avec difficulté. Une docufiction qui se déploie par fragments et permet d’ouvrir l’intimité tout comme le dialogue.

© Alexandre Drouet
Grande salle
À partir de 13 ans
Écriture collective Kholektif Zouf
De et avec Myriem Akheddiou, Jasmina Douieb, Monia Douieb, Hakim Louk’man, Othmane Moumen
Mise en scène Jasmina Douieb
Scénographie et costumes Renata Gorka
Son Daphné D’Heur
Lumière Benoît Lavalard
Création vidéo et montage Eva Giolo
Images utilisées avec la permission de Huis Van Alijn, Gent et Jasper Rigole
Prises de vues en interviews / Vidéos des pères Sébastien Fernandez
Assistanat Alexandre Drouet
Œil extérieur et conseils dramaturgiques Lara Hubinont
Chorégraphie Aubéline Barbieux
Réalisation des décors Ateliers du Théâtre de Liège
Régie générale Christophe Van Hove et Benoît Lavalard
Accompagnement en production et diffusion Ad Lib – Support d’artistes
Une production de la Cie Entre Chiens et Loups | En coproduction avec le Théâtre de Liège, le Théâtre Le Public et La Coop asbl | Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service du Théâtre | Avec le soutien de la Commission Communautaire Française (COCOF), WBI (Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Rabat), le Centre Culturel Jacques Franck, la Maison de la culture de Marche-en-Famenne, la Maison de la culture de Tournai, le Centre culturel de La Louvière, D’Art Louane et le Centre Culturel d’Agdal, Comedrama Théâtre et Culture, le Festival XS, Shelterprod, Taxshelter.be, ING et du Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge
Retrouvez toutes les dates de représentations prévues pour les 20 ans de la Cie entre chiens et loups à Bruxelles et en Wallonie sur entrechiensetloups.be