Histoire de l’imposture
Cie Mossoux-Bonté
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Cinq figures excentriques s’exposent dans un déploiement de postures empruntées aux codes sociaux comme à nos délires intimes, jusqu’à ce que le tout dégénère en une sarabande survitaminée, leur permettant enfin de faire tomber le masque des apparences.
« Tout navigue sous de faux pavillons », disait Kafka. Les « personnages » du spectacle sont les premiers à en témoigner… Et à ironiser sur la parfaite adaptation à l’artifice des postures sociales, des jeux de rôles, des normes conformistes qui nous façonnent et nous coulent dans des personnalités d’emprunt. Le temps ne fait rien à l’affaire et toute l’histoire est recyclable dans notre monde des apparences et des vérités formatées.
Le spectacle évoque aussi le sentiment de ne pas être entier dans ses intentions et ses désirs, de ne pas faire corps avec soi, de se sentir constamment divisé, de ne jamais trouver sa place dans le monde… Comment s’en échapper ? Comment jaillir hors du semblant, du faux, de l’emprunté ? Peut-être en se laissant posséder et emporter par la sauvagerie d’une énergie qui libère les « personnages » de ce qui n’est qu’une comédie humaine.
L’histoire du théâtre est friande de la question de l’imposture, du paraître et de l’illusion. Cette question est ancrée dans son ADN, comme dans notre monde. Comme dirait Shakespeare : « Le monde entier est un théâtre. Et tous, hommes et femmes n’y sont que des acteurs. » Avec Histoire de l’imposture créé en 2013, la Cie Mossoux-Bonté interroge cette notion avec malice, baroque et distance humoristique, à travers différents tableaux millimétrés, mêlant jardin d’éden, shooting photos, défilé ou encore music-hall. De postures en attitudes figées, de redémarrages en successions affolées, le tout dégénère en un sabbat carnavalesque où la musique est de plus en plus saccadée, où la fragmentation s’accélère en même temps que se défait l’imposture. Tôt ou tard, les masques tombent.

© Thibault Gregoire
Grande salle
À partir de 16 ans
Conception Patrick Bonté
Mise en scène et chorégraphie Patrick Bonté
En collaboration avec Nicole Mossoux
Interprétation Sébastien Jacobs, Frauke Mariën, Maxence Rey, Marco Torrice, Éléonore Valère-Lachky
Musique et régie son Thomas Turine
Lumière Patrick Bonté
Costumes Colette Huchard, assistée de Patty Eggerickx
Maquillage Véronique Lacroix
Coiffure Fyl Sangdor
Scénographie Didier Payen
Réalisation des costumes Isabelle Airaud, Nalan Kosar, Catriona Petty (stagiaires Marie Dohet, Pauline Miguet)
Construction du décor Olivier Waterkeyn, Max La Roche
Peinture du décor Eugénie Obolenski
Couture du décor Sylvie Tevenard
Régie lumière David Jans
Assistanat Céline Ohrel
Régie lumière Hugues Girard
Direction technique Jean-Jacques Deneumoustier
Une production de la Compagnie Mossoux-Bonté, en coproduction avec Charleroi Danses – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, La Rose des Vents – Scène nationale Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq et le Théâtre Paul Eluard – Scène conventionnée, Bezons (France) | Avec le soutien du Théâtre Varia, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service de la danse, de Wallonie-Bruxelles International et de la COCOF
Vendredi 6 février, à 19h15 (entrée libre) :
Projection à la salle l’Envers de Rien de réel, un film de la Cie Mossoux-Bonté (durée : 24′) et son making-of (durée : 12′). À présent que la Russie s’est débarrassée de l’URSS, la Première Secrétaire du Parti de Krasnoiarsk-26 (Sibérie Orientale) prend la parole après des années d’hésitation.
Pour fêter les 40 ans de la Cie Mossoux-Bonté, nous reprenons deux de leurs spectacles : Whispers créé en 2015 et Histoire de l’imposture créé en 2013. Retrouvez toutes les dates de représentations prévues pour les 40 ans de la Cie Mossoux-Bonté à Bruxelles et en Wallonie sur mossoux-bonte.be