Ether/After
[e]utopia/Armel Roussel
- Théâtre
Dans un théâtre abandonné, une troupe répète. Le metteur en scène est parti, ne laissant derrière lui que quelques notes. L'acteur jouant le rôle principal a également disparu. Livré·es à eux-mêmes, les neuf actrices et acteurs restant·es se retrouvent seul·es face à leurs questionnements sur l’amour, la vie et le sens de l’art. "Pourquoi sommes-nous ici?"
Dans la continuité de Long live the life that burns the chest, Armel Roussel aborde le lien étroit et ambigu qui se crée entre la fiction et la réalité. Cette coexistence trouble et troublante brouille les pistes. Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est inventé ? L’infini processus du « théâtre dans le théâtre » est utilisé pour en dégager toutes ses réjouissantes possibilités. La pièce raconte la construction d’un spectacle. Mais peu à peu, ce sont les femmes et les hommes qui racontent cette histoire qui vont se retrouver au-devant de la scène. Histoires personnelles, réelles ou fantasmées, autoportraits ou autofictions, scènes de groupe ou solos. Les comédien·nes s’interrogent sur leur place sur terre en tant qu’artistes. Iels s’aiment, s’abandonnent, questionnent l’art, les rapports homme/femme…
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Armel Roussel joue avec toutes les possibilités spatiales du lieu, ses profondeurs, ses recoins, jusqu’à inverser la configuration de la salle, le public devenant spectateur de ce qui se passe dans les coulisses d’une création, dans l’âme et le cœur des comédien·nes. Tout est potentiellement matière à jouer. Dans ces histoires, réelles ou fictives, écrites par Armel Roussel, de nombreux thèmes – chers à la compagnie [e]utopia – émergent : amour, amitié, art, politique, mort, sexe, solitude, désir, liberté, nostalgie, révolution… et permettent d’explorer d’autres champs d’action : la domination masculine, la diversité, la représentation de soi, les différences culturelles, la relation à la critique, la peur de vieillir, le vide, les rêves avortés…
Touché de plein fouet par la crise du coronavirus, le spectacle, qui devait être créé en janvier 2021, s’est nourri du manque cruel d’ « être ensemble » dans une salle de théâtre, et ce besoin s’insinue dans toute la pièce.
Soirée composée avec
Avec Habib Ben Tanfous, Yoann Blanc, Romain Cinter, Clémentine Coutant, Pierre Gervais, Amandine Laval, Jarmo Reha, Lode Thiery, Uiko Watanabe
Avec la participation vidéo de Tom Adjibi
Écriture, scénographie et mise en scène Armel Roussel
Conseiller artistique et dramaturgique Jarmo Reha
Assistant à la mise en scène Joseph Olivennes
Direction technique Yorrick Detroy
Création lumières Amélie Géhin
Travail vidéo Lucien Gabriel et Thomas Xhignesse
Création sonore Pierre-Alexandre Lampert
Création costumes Solène Valentin
Chargées de production Gabrielle Dailly, Manon Di Romano, Camille Grange
Un projet de [e]utopia/Armel Roussel en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs et La Coop asbl | Avec le soutien du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service du théâtre, du Centre des Arts scéniques, de Shelterprod, Taxshelter.be, ING et du Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge | Armel Roussel est artiste associé au Théâtre Les Tanneurs et au Théâtre du Nord – Centre Dramatique National Lille-Tourcoing-Hauts de France | Remerciements spéciaux à Tom Adjibi et Thomas Dubot qui ne peuvent être de la création finale à cause des reports liés à la situation sanitaire | Le texte emprunte des citations à Geoffroy de Lagasnerie, Yacine Sif El Islam, Ariane Mnouchkine, Anne Dufourmantelle.
Visuels © Lucien Gabriel, Camille Sultan