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Dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, nous accueillons la création de Blind Runner d’Amir Reza Koohestani.
Un homme a raconté sur Instagram comment sa femme et lui se sont promis·es de courir, tous les soirs, chacun·e de son côté des murs de la prison où elle est actuellement incarcérée pour raisons politiques. Avant l’arrestation, le couple s’était entraîné pendant des mois, avec le projet de fuir l’Iran pour rallier l’Angleterre. Iels se préparaient à franchir les 27 km du tunnel sous la Manche, pendant l’exact intervalle de cinq heures entre le dernier train du soir et le premier du matin. Une semaine avant leur départ, leur espoir d’une vie nouvelle fut anéanti par l’arrestation. Amir Reza Koohestani saisit dans l’écriture de ce récit l’occasion d’ouvrir une réflexion sur la société iranienne contemporaine – cette course qui continue, envers et contre tout. Sur scène, une femme, un homme. Suivant une mécanique parfaitement huilée, leurs dialogues haletants sont entrecoupés de monologues intérieurs, dans lesquels la poésie persane classique fait écho à toutes les transactions qui peuvent avoir lieu pendant la nuit. Amir Reza Koohestani nous a habitué∙es à des performances puissantes et poétiques. Dans cette création, répétée à Téhéran et présentée en première au festival, il fend l’obscurité avec un dialogue sur le présent de son pays.
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Amir Reza Koohestani / Mehr Theatre Group
16 – 20.05.2023
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Un homme a raconté sur Instagram comment sa femme et lui se sont promis·es de courir, tous les soirs, chacun·e de son côté des murs de la prison où elle est actuellement incarcérée pour raisons politiques. Avant l’arrestation, le couple s’était entraîné pendant des mois, avec le projet de fuir l’Iran pour rallier l’Angleterre. Iels se préparaient à franchir les 27 km du tunnel sous la Manche, pendant l’exact intervalle de cinq heures entre le dernier train du soir et le premier du matin. Une semaine avant leur départ, leur espoir d’une vie nouvelle fut anéanti par l’arrestation. Amir Reza Koohestani saisit dans l’écriture de ce récit l’occasion d’ouvrir une réflexion sur la société iranienne contemporaine – cette course qui continue, envers et contre tout. Sur scène, une femme, un homme. Suivant une mécanique parfaitement huilée, leurs dialogues haletants sont entrecoupés de monologues intérieurs, dans lesquels la poésie persane classique fait écho à toutes les transactions qui peuvent avoir lieu pendant la nuit. Amir Reza Koohestani nous a habitué∙es à des performances puissantes et poétiques. Dans cette création, répétée à Téhéran et présentée en première au festival, il fend l’obscurité avec un dialogue sur le présent de son pays.
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KFDA : Il Capitale. Un libro che ancora non abbiamo letto theatre
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Kepler-452
31.05 — 03.06.2023
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Un matin d’été de 2021, 422 travailleur·euses d’une usine italienne reçoivent un e-mail leur annonçant qu’iels sont licencié·es, avec effet le lendemain. Dès cette annonce, iels occupent l’usine pour empêcher la délocalisation des machines et de la production vers des pays où le travail coûte moins cher. La compagnie Kepler-452 s’est jointe de manière solidaire à l’occupation lors de l’une des premières réunions, avec l’idée initiale d’y puiser matière pour une performance inspirée du Capital de Karl Marx. Mais très vite est apparu le gouffre entre la théorie et la vie. Après des mois à occuper l’usine ensemble, a émergé une performance conçue avec les travailleur·euses : Le Capital. Un livre que nous n’avons pas encore lu. Iels y entremêlent leur vie personnelle, un questionnement sur la reconstruction d’une identité après la perte de leur emploi et une réflexion sur la vie qui surgit dès que s’interrompt la production. Combien de temps avons-nous passé au travail plutôt qu’avec nos êtres chèr·es ? Combien de fois avons-nous bradé la solidarité au profit de notre propre avancement ? Il Capitale parle avant tout du temps : le temps rendu productif en permanence, le temps présent qui fond comme neige au soleil et le temps qu’il nous reste. Un hymne à la dignité du travail et de la vie.
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